La fin des chantiers navals de Nantes, en 1987, est un coup dur industriel pour la ville. La nouvelle mairie de Jean-Marc Ayrault décide de redonner vie à cette future friche en bord de Loire : mémoire du temps de la construction navale, parc des chantiers, lieu de promenade, de jeu, de tourisme, de distraction, Machines de l’île, quai des Antilles, potager de la cantine du voyage, la cantine du voyage, anneaux de Daniel Buren & Patrick Bouchain… une presqu’île charmante et en devenir.

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Les Chantiers Dubigeon-Normandie cessent leurs activités en 1987. Une nouvelle municipalité élue en 1989, dirigée par Jean-Marc Ayrault, va s’efforcer de maintenir une mémoire de la construction navale nantaise. À cette fin, une des grandes grue Titan jaune de l’ancien chantier naval est achetée par la ville et maintenue en place comme témoin du long passé industriel et maritime de Nantes. En avril 1994, dans l’ancien bâtiment des Ateliers et Chantiers de Nantes, est inaugurée la Maison des Hommes et des Techniques géré par l’association homonyme créée à cet effet.

En même temps, une grande phase d’études est lancée et doit déterminer les grandes lignes du projet de l’île de Nantes. Outre la question de réaménager cette partie ouest de l’île, les architectes Dominique Perrault et François Grether imaginent une requalification de l’ensemble du territoire.

Les Nefs Dubigeon

En 1996, le fleuve est placé au centre de la stratégie territoriale. Il en convient de lui donner l’exclusivité dans ce projet urbain d’envergure.

Après plus de 10 ans de réflexion et d’études menées de longue haleine, les travaux débutent en 2002 sous la houlette d’Alexandre Chemetoff, architecte désigné pour 10 ans à la transformation et la mutation de l’Île de Nantes.

Le « site des chantiers », ainsi qu’il est aujourd’hui surnommé, reprend vie sous une autre forme. Les gigantesques nefs d’assemblages sont réhabilitées, ainsi que la Maison des Hommes et des Techniques ; les cales no 1, 2 et 3 sont défrichées et mises en valeur, afin de souligner 250 ans de construction navale du site ; les bords de Loire sont redessinés, des parvis sont créés, des quais rénovés…

Après plus de 5 ans de travaux, le site a été totalement transformé pour laisser la place à un vaste parc public de 13 hectares baptisé parc des Chantiers. L’ensemble des quais est ainsi accessible et offre une belle promenade le long du bras de la Madeleine ; divers jardins luxuriants, exotiques ou sauvages sont aménagés sur l’ancienne friche industrielle ; une plage urbaine et une plaine de jeux marquent la polyvalence du site…

Les nefs d’assemblages, situées le long du boulevard Léon-Bureau, abritent désormais les célèbres Machines de l’île, alors que la Maison des Hommes et des Techniques devient en quelque sorte un musée retraçant l’histoire de la navale.

De plus, la partie sud du site des chantiers, le long du boulevard de la Prairie-au-Duc, fait l’objet d’une importante opération d’urbanisme qui doit donner naissance à l’« écoquartier de la Prairie-au-Duc » qui, à terme, devrait accueillir 380 logements (pour près de 3 000 personnes), des bureaux, des services, des commerces… de part et d’autre du boulevard (le site des anciens hangars du Sernam, à l’ouest de la Gare de l’État, sont également compris dans périmètre d’aménagement). Les premières livraisons ont été effectuées en 2012, avec l’inauguration de l’« école Aimé Césaire ».

Depuis peu, la construction de navires est relancée grâce à l’association La Cale 2 l’île, qui a entre autres mis à l’eau le 27 juin 2009 la réplique du Saint-Michel II, un voilier de 20 mètres ayant appartenu à l’écrivain nantais Jules Verne. L’association est installée à l’intérieur même de la cale no 2, récemment réhabilitée, et dispose d’un hangar pour la construction de ses navires à proximité.

La salle à tracer les gabarits de coque située sur le site de Chantenay fait l’objet d’une réhabilitation par l’agence d’architecture AIA associés qui va s’y installer.

Sauvegarde du patrimoine

À partir de 1980, des salariés des Chantiers Dubigeon-Normandie souhaitent créer un lieu pour la sauvegarde de l’histoire de la construction navale à Nantes.

Histoire des Chantiers navals

La fermeture en 1987 des chantiers navals de Dubigeon met un terme à plus de 200 années de construction navale au coeur de la ville de Nantes, et fait disparaître un pan entier de la culture nantaise. Fondés en 1760 par Julien Dubigeon, les chantiers navals Dubigeon accompagnent le développement économique de Nantes, cité commerciale qui s’enrichit du Commerce Triangulaire (commerce des esclaves- voir annexe). Aux XVIIIe et XIXe siècles sont construits de très grands voiliers, dont le Belem, lancé en 1896, témoigne aujourd’hui encore de la majesté. Après des années d’expansion, la conjoncture s’assombrit à partir de 1959, comme le constate le Livre Blanc rédigé par la Commission Merveilleux-du-Vignaux. La concurrence internationale et principalement japonaise entraîne une baisse des commandes pour les chantiers navals français, et par conséquent impose leur concentration. Ainsi, en 1963, les Anciens Chantiers Dubigeon et les Chantiers réunis Loire Normandie fusionnent en 1963, et donnent naissance à Dubigeon-Normandie, qui comprend quatre établissements industriels : Dubigeon Nantes, grand-Quévilly, Dieppe et Le Havre.

Les années 1970 constituent une trêve pour les chantiers navals, mais pas pour leurs employés puisqu’entre 1956 et 1976, les effectifs baissent de 60% à Nantes. Les chantiers nantais se spécialisent alors dans les car-ferries, et l’achèvement en 1982 du Scandinavia, qui, avec ses 185 mètres de long est le plus grand navire jamais construit à Nantes, constitue une fierté pour les Chantiers Dubigeon. Toutefois, l’ampleur de la crise navale rend inévitable une nouvelle fusion avec la branche construction navale du groupe Alsthom en 1983. Cette dernière ne peut cependant pas empêcher la fermeture des chantiers navals Dubigeon à Nantes en 1987, après la livraison du Bougainville, bâtiment de de soutien militaire, le 3 octobre 1986. Les grèves des employés, les opérations plus spectaculaires telle l’occupation du Belem ne parviennent pas à éviter la fermeture. 150 employés sont transférés à Saint-Nazaire, tandis que les autres sont placés en congé de conversion ou de fin de carrière, voire se retrouvent au chômage.

Avec l’arrêt de la construction navale, c’est une part de l’histoire culturelle de la Ville de Nantes qui disparaît.

Source INA

Le Commerce triangulaire

Le commerce triangulaire, aussi appelé traite atlantique ou traite occidentale, est une traite négrière menée au moyen d’échanges entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques, pour assurer la distribution d’esclaves noirs aux colonies du Nouveau Monde (continent américain), pour approvisionner l’Europe en produits de ces colonies et pour fournir à l’Afrique des produits européens et américains.

L’expression commerce triangulaire ne doit pas se réduire uniquement à un passage en trois temps sur trois continents : navires occidentaux se rendant sur les côtes africaines pour échanger des esclaves contre des marchandises ; puis transfert des esclaves en Amérique et échange contre une lettre de change, du sucre, du café, du cacao, du coton, du tabac et sans oublier de l’or ; enfin acheminement des produits américains vers les ports européens. En réalité, le déroulement du commerce triangulaire était beaucoup plus vaste et il existait plusieurs routes : l’Europe s’activait, en amont de la traite, afin de réunir les capitaux, les marchandises, les hommes et les navires nécessaires; tandis qu’en aval, elle s’occupait de la transformation des denrées.

Les flèches sur la carte représentant le « commerce triangulaire » conduisent également à ne considérer l’Afrique et l’Amérique qu’au travers d’escales, plus ou moins secondaires dans l’organisation et la logique du trafic. On mésestime ainsi lourdement l’importance du continent noir, où les captifs étaient « produits », transportés, parqués et estimés par des négriers noirs. De leur côté, les Amériques ne constituaient pas seulement des lieux par lesquels transitaient les captifs, puisque c’est la logique du système esclavagiste qui entraînait la traite. Et l’on sait aujourd’hui que Rio de Janeiro, et non Liverpool, fut le premier port négrier de la planète. Outre les traites orientales et internes à l’Afrique, on oublie enfin les trafics océaniques ne s’inscrivant nullement dans un triangle. Celui reliant le Brésil à l’Afrique, et notamment à l’Angola, fut essentiel car il fit transiter la plus grande partie des captifs de la traite atlantique. Celui mettant en contact l’Afrique orientale et les Mascareignes ne fut pas négligeable, de même que celui reliant l’Afrique aux Caraïbes.

A 50km… St Nazaire…

La commune de Saint-Nazaire est située sur la rive droite de l’estuaire de la Loire (son territoire incluant la pointe de Chémoulin qui marque la fin de l’estuaire), à 50 km à l’ouest de Nantes. Elle se trouve à proximité des marais de la Brière, important parc naturel régional regroupant de après la Camargue.

Les Chantiers de l’Atlantique, est le nom du chantier naval implanté à Saint-Nazaire, en France, de 1955 à 2006. Cependant, par usage, l’appellation Chantiers de l’Atlantique est utilisée pour désigner le site des chantiers navals lui-même avant 1955 et après 2006. Ce chantier fait partie intégrante du patrimoine maritime français. Avec une superficie de plus de 150 hectares, il est le plus grand chantier naval d’Europe et l’un des plus grands du monde. Au cours de son histoire, le chantier a construit un grand nombre de navires, dont les célèbres paquebots Normandie, France, Queen Mary 2 et Harmony of the Seas, ainsi que le pétrolier géant Batillus. Il est aujourd’hui axé sur le marché de la construction de paquebots et de navires militaires.

Source Wikipédia

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Dominique Gaye, originaire du nord de la France et vivant actuellement à Chalon/S parcourt l'Asie du Sud-Est (Laos, Vietnam, Thaïlande, Malaisie, birmanie, cambodge) depuis 1976 avec un attachement particulier pour la Thaïlande et le Cambodge. Ses premières photos furent des diapos. Sa dernière "mission" est en terre khmère de novembre 2015 à février 2016 où il a fait plus de 35 000 photos. Ces clichés sont des scènes de tous les jours, des grains de vie, des grains de riz... Vous trouverez d'autres photos de Bourgogne, de Prague, de Vilnius En route pour le voyage...en tuktuk (dites touktouk) ou comme vous voulez

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