Le passage Pommeraye est une galerie marchande du centre-ville de Nantes, en France. Construit à partir de fin 1840, il est mis en service le 3 juillet 1843, et classé monument historique depuis le 26 décembre 1976. Tirant sa particularité d’être construit sur un terrain présentant une forte déclivité, il s’étend sur trois niveaux distribués par un escalier central, et est un des attraits touristiques de la ville. Si sa construction a entraîné la ruine de son promoteur, Louis Pommeraye, le passage, considéré comme une réussite architecturale, est resté un lieu de commerce florissant. Il a bénéficié d’une rénovation achevée en 2015.

Passage Pommeraye-2 DxO
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La 7 mai 2015, le nom « Passage Pommeraye » devient une marque commerciale déposée auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI).

Présentation

Ce passage mixte est constitué de commerces et d’habitats.

Il relie la rue de la Fosse à la rue Santeuil (à proximité de son débouché sur la rue Crébillon) et à la rue du Puits-d’Argent, mettant un trait d’union entre le quartier de la place du Commerce (autrefois quartier de la Bourse) et celui de la place Graslin.

Il présente un dénivelé de neuf mètres, et s’organise sur trois niveaux, autour d’un escalier central monumental :

  • au niveau inférieur, la « galerie de la Fosse » ouvrant sur la rue homonyme ;
  • au niveau intermédiaire, la « galerie Régnier », une mezzanine reliée sur son côté nord à la rue du Puits-d’Argent par une galerie latérale. Sur son côté sud, débouche le passage Cœur-de-Nantes ;
  • au niveau supérieur, la « galerie Santeuil » ouvrant sur la rue homonyme.

Le passage Pommeraye est un espace privé, fermé au public pendant la nuit par des grilles. Les travaux d’entretien sont financés par une copropriété d’une soixantaine de membres, soutenue par l’État et la Région.

Il est, selon Patrice de Moncan, historien auteur de nombreux ouvrages sur les passages couverts, un des cinq plus beaux et le plus original des passages construits au xixe siècle.

Histoire

Contexte à la création

Alors qu’à Paris les « passages » remontent à la fin du xviiie siècle et connaissent une mode sous la Restauration, à Nantes le premier passage date seulement de 1827 : il s’agit du passage d’Orléans, toujours existant, d’une longueur modeste de 20 m environ, reliant la rue d’Orléans à la place Félix-Fournier. Ces passages représentent un confort considérable pour le piéton, qui doit à l’époque affronter des rues souvent sans trottoir, et pour beaucoup couvertes de boue lors des intempéries. Toujours en 1827, l’architecte Arnaud Guillemet présente un projet de galerie couverte devant se substituer au passage du Commerce, et dont la fonction principale aurait été de relier le palais de la Bourse à la Poste centrale, rue Santeuil. Cette proposition n’aboutit pas. Pourtant, les docteurs Ange Guépin et Eugène Bonamy, par exemple, demandent la création d’un passage couvert à Nantes.

La ville a connu, entre 1760 et la Révolution, une phase de modifications urbaines importante, sous la conduite des architectes Jean-Baptiste Ceineray et Mathurin Crucy. À cette phase justifiée par une volonté « d’embellissement » succède, après 1830, une tendance à l’hygiénisme. Lutter contre les mauvaises conditions d’hébergement des couches sociales les moins aisées se traduit par la volonté de faire disparaître les rues étroites ou tortueuses, et les cours intérieures qui, dans certains quartiers, forment un labyrinthe. À cette motivation s’ajoute celle de la facilitation des communications, notamment pour favoriser le commerce.

Les opérations immobilières à but lucratif sont un des moteurs de la transformation de la ville. Un des modèles du genre est le quartier créé sous l’impulsion de Jean-Joseph-Louis Graslin autour de la place et du théâtre qui portent aujourd’hui son nom ; l’idée est d’acheter des terrains ou immeubles au prix le plus bas possible, de créer des aménagements (place, boulevard, édifice), et de revendre des parcelles ou des immeubles au prix fort. À l’époque où Louis Pommeraye lance son projet, les opérations immobilières se multiplient à Nantes.

Projet et montage financier

Dans la première moitié du XIXe siècle, les rues de la Fosse, Santeuil et Jean-Jacques Rousseau encadrent un îlot de bâtiments vétustes, qui n’est parcouru que par la rue du Puits-d’Argent et le passage du Commerce. L’architecte Jean-Baptiste Buron, appelé à conduire l’étude de l’aménagement d’un restaurant rue Santeuil par le restaurateur Charles Guilloux (nom parfois orthographié « Guillou »), reprend l’idée de construire un passage couvert dans le quartier. Guilloux — acquéreur dès août 1837 d’une portion d’immeuble au 18, rue de La Fosse — s’associe à un notaire ambitieux, Louis Pommeraye, alors âgé de 30 ans, qui soumet au maire de Nantes l’idée de construire un passage couvert dans ce « quartier ignoré », selon ses propres termes. Il s’agit de créer un nouveau lien entre le quartier des affaires (palais de la Bourse, place du Commerce) et le quartier de la culture (place Graslin), et, dans une moindre mesure, entre la Bourse et le bureau de Poste principal (« Grande Poste ») alors situé rue Santeuil6 (ce bâtiment deviendra plus tard le siège de Presse-Océan, jusqu’en février 2012).

De 1838 à mars 1840, Pommeraye et Charles Guilloux achètent des terrains et neuf immeubles, dans le but de mener à bien leur projet immobilier8. L’investissement se monte à 194 500 francs, et, en juin 1840, Pommeraye écrit au maire de Nantes, Ferdinand Favre, pour le convaincre de l’intérêt du projet. L’autorisation municipale d’exécution des travaux est accordée le 31 juillet 1840, et le chantier est mis en œuvre à la fin de la même année. Mais compte tenu des besoins en financement, le 5 janvier 1841 est créée la société en commandite par actions Pommeraye et Cie dont Louis Pommeraye est le gérant. Trente-et-un autres actionnaires permettent aux deux associés d’origine de réunir le capital nécessaire, 500 000 francs. Les principaux pourvoyeurs de fonds sont Barré, Saint-Omer et Soubzmain, des raffineurs de sucre.

 

Travaux

Les travaux débutent fin 1840. Parallèlement, à partir d’août 1840, la Société Pommeraye doit faire face pendant une année à des plaintes, pétitions et procès. Il faut faire face aux locataires expulsés refusant de quitter leur logement, aux riverains indisposés.

La principale difficulté technique est la prise en compte du dénivellement de 9,40 mètres, tout en faisant du passage un lieu de promenade aisé. De plus, les promoteurs choisissent d’éclairer le lieu au gaz, une nouveauté pour l’époque, dont la mise en place est compliquée de la différence de niveau, entraînant une difficulté de régulation du débit, à l’intérieur du passage, mais également dans la partie du réseau située quai de la Fosse, et pouvant être impactée par le changement de pression. Cette installation est confiée à la «Société du Gaz». Ensuite, Pommeraye doit composer avec l’architecte de la ville, Henri Driollet. Celui-ci impose, pour renforcer les paliers et les escaliers en bois, qu’il juge trop fragiles, des renforts liés aux colonnes, ou l’utilisation de métal comme matériau de construction. Pommeraye opte pour la seconde proposition, et cette contrainte va permettre aux ateliers Voruz de réaliser un chef-d’œuvre.

L’autorisation d’ouverture est accordée le 4 juillet 1843, mais l’inauguration a lieu auparavant, en juin de la même année, sous l’administration du maire Ferdinand Favre et du préfet Achille Chaper.

Faillite de la société Pommeraye

La galerie centrale avec ses statues, éclairée par la verrière et les luminaires allumés

L’aspect du passage a peu changé depuis son ouverture

Le passage rencontre un succès immédiat auprès des Nantais, et est considéré à l’époque comme aujourd’hui comme une réalisation remarquable de l’architecture européenne. Pourtant, cinq ans plus tard, l’opération se solde par un échec lié à la crise économique de 1848. La société est liquidée en 1849.

Pommeraye, qui a investi dans l’affaire tous ses biens et hypothéqué l’héritage considérable de son épouse, est ruiné. Après s’être caché au Cellier, il meurt le 6 août 1850 à Saint-Père-en-Retz. Son associé Guilloux, qui avait investi 100 000 francs, doit abandonner son somptueux restaurant du passage pour s’installer aux nos 16 et 18 de la rue de Gigant.

Après Louis Pommeraye

Le baron Henri Baillardel de Lareinty, principal créancier, rachète le passage en 1851, pour la somme de 250 000 ou 300 000 francs, ce qui ne couvre pas le quart des créances.

En 1852 le nouveau propriétaire est autorisé à relier le passage, par la « galerie Régnier », à la rue du Puits-d’Argent, pour faciliter l’accès à la rue Crébillon via la rue Régnier, mais avec l’arrivée des grands magasins dans le dernier tiers du xixe siècle, les passages couverts tombent en désuétude.

En mars 1901 la veuve de Jules Jean Marie Baillardel, fils de Henri Baillardel de Lareinty, hérite du passage et le vend à la société des « Assurances générales sur la vie des Hommes », qui le lotira à partir de décembre 1929 ; il comptait en 1995 près de cinquante copropriétaires.

Des logements pour étudiants, la « résidence universitaire Santeuil », est installée en 1949. Jusqu’à 40 étudiants pouvaient y être logés, certains ayant une fenêtre donnant sur le passage. Le coût trop élevé des nécessaires travaux de mise aux normes ont conduit à la fermeture de cette résidence en 2008.

En décembre 1976, le passage est classé monument historique22. La Société archéologique et historique de Nantes fait apposer deux plaques commémoratives en hommage à Louis Pommeraye aux deux entrées principales du passage.

Le 14 janvier 2015, le conseil syndical des copropriétaires dépose le terme « Passage Pommeraye » en tant que marque commerciale auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI)

Source du Texte Wikipédia

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Dominique Gaye, originaire du nord de la France et vivant actuellement à Chalon/S parcourt l'Asie du Sud-Est (Laos, Vietnam, Thaïlande, Malaisie, birmanie, cambodge) depuis 1976 avec un attachement particulier pour la Thaïlande et le Cambodge. Ses premières photos furent des diapos. Sa dernière "mission" est en terre khmère de novembre 2015 à février 2016 où il a fait plus de 35 000 photos. Ces clichés sont des scènes de tous les jours, des grains de vie, des grains de riz... Vous trouverez d'autres photos de Bourgogne, de Prague, de Vilnius En route pour le voyage...en tuktuk (dites touktouk) ou comme vous voulez

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