Chez les artisans chocolatiers, il y a, bien sûr, ceux qui fabriquent la matière première à partir des fruits des cacaoyers, les cabosses.  Ils sont peu nombreux.  De ces cabosses sont tirées les fèves de cacao, qui seront torréfiées. De leur pression, on obtient la matière grasse, le beurre de cacao.

Puis, il y a tous les autres, de l’artisan à l’industriel, du très bon, très imaginatif au moins bon, plus conventionnel.

coloriste du chocolat-50 DxO
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Jean-Luc Genet, artisan chocolatier à Chalon, est de ces artisans qui ose les formes et les couleurs.

Pour réaliser cette centaine de ces chefs-d’œuvre colorés, deux étapes sont nécessaires, le moulage et l’assemblage. L’artiste chocolatier fait sa composition, sa mise en scène. Ses collaborateurs la reproduiront en série. Chaque année, notre artiste a de nouveaux modèles, son imagination est débordante.

Le chocolat est fondu à 30 degrés. Il est coulé par étapes dans des moules achetés ou fabriqués, thermoformés par l’artisan lui-même.

La couleur est pulvérisée en une très fine couche par un pistolet à peinture. Puis, on ajoute une fine couche de chocolat blanc et enfin le chocolat au lait ou noir, selon. L’opération dure une trentaine de minutes…il faut laisser du temps au chocolat de se refroidir entre chaque étape avant le démoulage.

La fontaine contenant 40 kilos de chocolat au lait sert à faire de grandes séries, Pâques oblige

Vient ensuite l’assemblage des pièces moulées pour constituer les imaginaires colorés de l’artiste. Les pièces sont plongées dans du chocolat qui sert de colle. On pulvérise du gaz à -15° degré pour accélérer l’assemblage. On pulvérise, enfin, sur la pièce terminée du vernis alimentaire qui protège le chocolat, lui préserve dans le temps son goût et empêche de tâcher les mains qui saisiront la pièce tant convoitée. Les pièces sont garnies de fritures dont certaines sont à l’huile essentielle d’orange. Les acheteurs, souvent admiratifs, hésitent à briser l’objet pour enfin déguster le chocolat et sa friture. On nous signale une grenouille qui est restée, ainsi, 3 ans avant de finir en bouche.

Entrez dans le monde féerique et coloré de notre artiste chocolatier. Osez donc la couleur et n’en ayez pas peur. Elle est en effet constituée par une très fine pellicule en colorant alimentaire naturel.


 Le chocolat, c’est quoi ? 

Le chocolat, terme d’origine mésoaméricaine, est un aliment plus ou moins sucré produit à partir de la fève de cacao. Celle-ci est fermentée, torréfiée, broyée jusqu’à former une pâte de cacao liquide dont on extrait la matière grasse appelée beurre de cacao. Le chocolat est constitué du mélange, dans des proportions variables, de pâte de cacao, de beurre de cacao et de sucre ; on y ajoute éventuellement des épices, comme la vanille, ou des matières grasses végétales.

Juste après la récolte, la cabosse est généralement fendue avec une machette et vidée de ses fèves et de sa pulpe, le plus souvent à quelques mètres du lieu de récolte. Les fèves sont égrainées de l’axe central, triées, placées dans des bacs et recouvertes de feuilles de bananier. D’autres plantations laissent les graines en tas ou utilisent des paniers suivant les moyens qu’elles ont. La température varie de 40 °C à 50 °C. On les laisse reposer environ une semaine en les brassant régulièrement.

Trois fermentations vont débarrasser les fèves de leur pulpe, réduire le goût amer en acidifiant le milieu, solubiliser la matière grasse formant un film autour de la phase hydrosoluble, ce qui permet l’hydrolyse enzymatique qui développe les précurseurs d’arôme (acides aminés et produits de dégradation des glucides).

Une première fermentation alcoolique se déroule de façon anaérobie (= sans contact avec l’oxygène) sous les feuilles de bananiers. Des levures transforment la pulpe acide et sucrée des cabosses en éthanol durant cette phase. C’est la même fermentation que pour le moût de raisin.

Une seconde fermentation, dite fermentation lactique, se déroule très rapidement pendant deux jours : les bactéries lactiques transforment l’alcool en acide lactique qui favorise la conservation naturelle du cacao.

Une troisième fermentation, la fermentation acétique est favorisée par le développement de bactéries acétiques sur les jus qui s’écoulent et avec l’air qui pénètre dans les tas de fèves. La température élevée tue le germe de la fève de cacao. Durant cette phase, les fèves changent de couleur : pendant la récolte, elles sont blanches ou violettes et virent après la fermentation au violet-pourpre voire rouge à brun chocolat en profondeur. La fermentation acétique libère des hydrolases (notamment la protéase) transformant les protéines en acides aminés et les glucides complexes en glucides simples à l’origine des précurseurs d’arômes.

À ce stade, elles contiennent encore 60 % d’humidité qu’il faut réduire à 7 % pour assurer une conservation et un transport optimaux. Les fèves sont alors séchées au soleil (séchage naturel) ou dans des séchoirs pendant 15 jours (ce séchage apporte une odeur de fumée au chocolat) et parfois lavées (Madagascar). Elles sont retournées de façon régulière afin d’assurer un séchage homogène. Le séchage comme la fermentation joue sur les arômes du cacao. Elles sont ensuite expédiées et le reste du traitement se déroule en chocolaterie.

Torréfaction, concassage et broyage

Comme pour le café, les fèves sont torréfiées afin d’augmenter leur arôme. Cette phase se déroule après nettoyage des graines dans un torréfacteur. Les fèves sont cuites à cœur avec leur coque puis elles sont décortiquées. Elles sont ensuite broyées à l’aide d’une meule et transformées en éclats, que l’on appelle grué (ou nib en anglais). La torréfaction dure en général 40 minutes à 140 °C. Mais elle diffère suivant les variétés et les arômes que l’on désire obtenir. La torréfaction permet aussi de réduire l’humidité des fèves de 7 % à 2 %.

Les grains de cacao sont broyés grossièrement (étape du décorticage séparant les cotylédons des coques et germes par un système de ventilation et de vibration) puis plus finement à chaud (50 à 60°C) pour fondre et obtenir une pâte visqueuse malaxée : la masse de cacao (en). Chauffée à 100-110°C, cette pâte devient liquide : c’est la liqueur de cacao. Le beurre de cacao est séparé de cette liqueur par pression (les résidus solides de ce broyage, les tourteaux, donnent par pulvérisation le cacao en poudre). Cette étape se déroule dans une broyeuse hydraulique constituée de plusieurs cylindres de plus en plus serrés et permettant d’affiner le broyage. Cet affinage permet de réduire la fève en grains très fins (18 μm) non décelables sur le palais de la bouche.

Ajout d’ingrédients et conchage

Les étapes précédentes ont permis d’obtenir une masse de cacao à laquelle on va ajouter différents ingrédients suivant le chocolat que l’on désire. Le chocolat noir est fabriqué en mélangeant beurre de cacao pour le fondant, cacao solide – également nommé « tourteau » – pour le goût, et sucre. Plus il y aura de sucre, moins le pourcentage de cacao sera élevé. Du lait en poudre est ajouté si on désire du chocolat au lait.

  • Pour obtenir du chocolat noir, on ajoute à la pâte de cacao du sucre et éventuellement du beurre de cacao pour le fondant (ou une autre graisse végétale).
  • Pour obtenir du chocolat au lait, on ajoute à la pâte de cacao du beurre de cacao (ou une autre graisse végétale), du lait en poudre et du sucre.
  • Pour obtenir du chocolat blanc, on ne garde que le beurre de cacao, et on ajoute du lait en poudre et du sucre.
  • Pour tous les chocolats, on ajoute souvent des arômes ou épices : très fréquemment de la vanille, mais aussi d’autres épices.

Le conchage est le fait de chauffer le cacao afin d’augmenter l’homogénéité, l’arôme et l’onctuosité du futur chocolat. Il dure environ 12 heures et se déroule à environ 70 °C dans une mélangeuse qui brasse lentement le mélange de chocolat. Durant cette étape, on peut ajouter des émulsifiants. Les chocolats industriels contiennent presque tous un émulsifiant sous forme de lécithine de soja, qui prolonge l’homogénéité du mélange.

Source Wikipédia (photos de cet article sur le chocolat : internet – libre de Droits)

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Dominique Gaye, originaire du nord de la France et vivant actuellement à Chalon/S parcourt l'Asie du Sud-Est (Laos, Vietnam, Thaïlande, Malaisie, birmanie, cambodge) depuis 1976 avec un attachement particulier pour la Thaïlande et le Cambodge. Ses premières photos furent des diapos. Sa dernière "mission" est en terre khmère de novembre 2015 à février 2016 où il a fait plus de 35 000 photos. Ces clichés sont des scènes de tous les jours, des grains de vie, des grains de riz... Vous trouverez d'autres photos de Bourgogne, de Prague, de Vilnius En route pour le voyage...en tuktuk (dites touktouk) ou comme vous voulez

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