Norodom Sihanouk (en khmer : នរោត្តម សីហនុ), né le 31 octobre 1922 à Phnom Penh et mort le 15 octobre 2012 à Pékin, est la figure dominante de la vie politique cambodgienne de la seconde moitié du xxe siècle.
Nommé le 24 avril 1941 roi du protectorat français du Cambodge à l’âge de 18 ans, il fera accéder son pays à l’indépendance le 17 octobre 1953 avant d’abdiquer, le 3 mars 1955 au profit de son père pour remplir un rôle politique que la constitution refuse à sa fonction royale. Dirigeant autocratique, il sera chassé du pouvoir le 18 mars 1970 par l’aile droite de son mouvement et conduira un front de résistance avec ses anciens opposants de gauche qui renversera ses adversaires le 17 avril 1975 et le remettra à la tête de l’État. Toutefois, cantonné dans un rôle de pure figuration, il démissionnera le 2 avril 1976, avant que son pays ne soit envahi, à partir du 25 décembre 1978 par l’armée vietnamienne et qu’il se mette, le 22 juin 1982, à la tête d’une nouvelle coalition contre cette occupation. Redevenu roi le 24 septembre 1993, il abdiquera le 7 octobre 2004 au profit d’un de ses fils.
Qualifié de « fou génial » par un ancien responsable militaire de l’Indochine française2,note 2, ses contempteurs lui reprochent son instabilité4 alors que ses sympathisants louent sa capacité à retourner des situations qui paraissent compromises5.
Quand il était vénéré comme un Dieu Roi il se faisait appeler Samdech Euv (Monseigneur Papa)6, mais après son abdication, en 2004 et jusqu’à sa mort à Pékin le 15 octobre 2012, peu de temps avant ses 90 ans, il prit le titre officiel de Preah Karuna Preah Moha Virak Ksatr Preah Vorakreach Beida Cheat en khmer, et de Roi-Père dans les langues occidentales7.
Considéré comme l’un des pères fondateurs de la francophonie, avec le Sénégalais Léopold Sédar Senghor et le Nigérien Hamani Diori 8, Il était aussi poète, romancier, journaliste[réf. nécessaire], compositeur et cinéaste
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