Comme tous les week-ends de Pentecôte, le Chalonnais s’illumine d’un arc – en ciel de montgolfières, 45 ballons pour cette 31e édition.

Cet article comporte, en plus du texte et des photos qui y sont intégrées, 3 galeries de photos (Accueil des pilotes et premier départ le samedi matin – Dimanche après-midi pour le public : animations et envol des 45 ballons – Vu du ciel, à partir d’un ballon, le lundi matin) et un reportage vidéo de 10 minutes réalisé avec Chalontv.info.

Accueil des pilotes le vendredi soir et premier départ le samedi matin

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Dimanche après-midi pour le public : animations et envol des 45 ballons

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Vu du ciel, à partir d’un ballon, le lundi matin

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Le Film

L’article

Tout commence le vendredi, vers 17h, par l’accueil des pilotes à la salle Marcel Sembat par la trentaine de bénévoles de l’association qui gère cet événement des Montgolfiades. L’organisation nécessite un an de travail. Beaucoup de pilotes sont hébergés par des vignerons de la Côte chalonnaise, les premiers partenaires de la manifestation. La fusion viticulteur – Montgolfiade est parfois si forte que certains vignerons font le pas. Ainsi ce dimanche 4 juin, le domaine Pigneret de Moroges voit le baptême de la montgolfière aux couleurs de la maison. Pour la première fois, le ballon se gonfle et se dresse fièrement dans les airs de la prairie Saint-Nicolas. Le décollage aura lieu dans quelques semaines.

Vérification pour chaque ballon, de son certificat de navigiabilité

Les organisateurs remettent aussi des documents sur le Chalonnais, des cartes, des informations sur les zones sensibles à ne pas survoler et des panneaux, des dossards pour les nacelles. C’est aussi le temps pour chaque Montgolfier de payer les frais de participations d’un montant de 170 euros. Cet argent sert en grande partie à financer le gaz, mais aussi le repas commun festif du soir . On vérifie aussi les brevets des pilotes, la conformité des ballons, le certificat de navigabilité, les assurances.

Accueil des pilotes par les bénévoles organisateurs – vendredi soir

Impatientes, certaines montgolfières partent à la conquête du vent dès le vendredi soir.

Les choses sérieuses commencent tôt le samedi matin.

Pour que tout commence, la météo et le vent doivent être favorables, bonnes conditions que l’on ne peut trouver que très tôt le matin ou le soir vers 18 h 30, 19 h. C’est à 6 h du matin que les 45 pilotes de ces Montgolfiades 2017 se retrouvent à la prairie Saint-Nicolas. Après un petit casse-croute vient le moment important de connaître les informations de M. Météo sur le vent, la température, le degré d’humidité et de connaître la décision du directeur des vols. Chacun reçoit aussi des consignes de sécurité, des informations sur les zones à ou à ne pas survoler, sur la topographie locale, sur l’avancée des moissons. Il faut respecter les terrains agricoles. La montgolfière ne se pilote pas comme les autres engins aériens, c’est le vent qui est maître du vol et de l’atterrissage. Le pilote a peu de latitude de manoeuvre : monter, descendre en insufflant de l’air chaud ou en perdant, profiter des courants… tout un art.

Le directeur des vols, son adjoint et M. Météo pour le débriefing du samedi matin

L’autorisation de vol étant donnée, chaque équipe va se mettre en place pour le décollage. À chaque vol, des petites épreuves sont imposées aux pilotes. Celle du renard oblige, par exemple, les pilotes à se poser au plus près d’une montgolfière partie environ 5 minutes avant. Ce samedi matin, c’est l’exercice de lancer de marqueur sur une croix cible installée sur la prairie. Certains ballons partiront de la prairie notamment uniquement pour des baptêmes, mais le gros des troupes en compétition décollera d’un autre lieu pour revenir sur la cible en bénéficiant des vents.

De l’air chaud pour finir de gonfler le ballon et pour qu’il passe de la position couchée à celle debout…pour le décollage

Partir en montgolfière demande des conditions météo favorables, pas plus de 20km/h de vent au sol, pas de turbulence. La pluie ne permet pas trop le vol, en effet ses gouttes froides risquent d’abimer l’enveloppe qui est-elle à plus de 100 degrés.

Hop, on décolle

Il faut ensuite trouver, si possible, un beau pré avec de l’herbe rase par exemple et il faut prendre le temps. Il faut sortir le ballon, la nacelle, gonfler l’enveloppe avec un puissant ventilateur, préparer la nacelle. Celle pour 3 personnes pèse 94 kg sans les bonbonnes de gaz de 40 litres et coûte 10 000 euros, l’enveloppe coutant elle 25 000. On finit le gonflage du ballon avec de l’air chaud pour qu’il passe de la position coucher à celle debout et qu’il s’envole… Ensuite pilote et passagers montent dans la nacelle. Un petit coup de chauffe et hop, on prend la direction du silence, du ciel à 400 mètres, de l’émerveillement, de la beauté des paysages et de la ville à 20km/h quand le vent est là… Dans le ciel, l’appréhension du départ disparaît très vite. Chacun va vivre sa propre aventure, son propre rêve.

Le vol dure en général 1h avec une autonomie en gaz de 1h30, au cas où il soit difficile de se poser, le vent vous ayant poussé dans une zone peu propice comme une forêt.

Devenir pilote de montgolfière, comme pour la voiture, cela s’apprend. Une formation pratique d’au moins 17 heures avec un moniteur puis un examen théorique de code aéronautique et un autre pratique avant d’avoir son brevet. Les questions du code portent sur la météo, la sécurité, le montage et le pilotage d’un ballon…

Chalon, vu du ciel

Vient donc le temps de l’atterrissage, plus ou moins facile… selon le vent, le relief et le pilote. Le reste de l’équipe suit le ballon par GPS de portable et est là avec le véhicule pour récupérer la montgolfière. On recommence alors l’opération de départ en sens inverse…il faut ranger tout le matériel et dégonfler l’enveloppe avec un trombone géant… On retourne ensuite au bercail, à la prairie St Nicolas, faire la provision de gaz.

Atterrissage dans un champ, vers une route

Ces Montgolfiades sont des moments merveilleux pour les pilotes, : retrouvailles, partages, compétition, envols dans un cadre fabuleux, celui de la Côte chalonnaise. Si le temps le permet 5 vols sont prévus. Mais les organisateurs ont toujours voulu associer la population chalonnaise, lui faire approcher l’univers de la montgolfière, lui faire partager ce loisir, cette passion.

Prairie Saint Nicolas vu du ciel

Quand la météo le permet, les samedis et dimanches en après-midi sont plus consacrés au public. Cette année le mauvais temps a annulé les manifestations du samedi. C’est donc le dimanche par un beau temps que la foule très nombreuse, plus de 5000 personnes selon les organisateurs, se retrouve à la Prairie St Nicolas pour l’envol de plus de 45 ballons vers 19h.
Outre ce splendide spectacle, les personnes présentes, souvent en famille regardent du Hip Hop avec la Compagnie de danse Petit Renard, écoutent de la musique avec notamment l’orchestre Angkor Band testent leur habilité avec des jeux surprenants en bois géant. Chacun scrute les 4 parachutistes qui atterrissent sur la prairie. Les plus gourmands dégustent, gratuitement, de la viande charolaise. Les plus petits glissent sur un toboggan géant ou font du trampoline. Certains fabriquent des lanternes en papier et les lancent au gré du vent avec l’association les ballons pirates. D’autres offrent à leurs « doudous » un baptême en petite montgolfière avec certificat de vol.De nombreuses animations sont donc proposées à un public heureux.

Jeux géants en bois

Les Montgolfiades, c’est aussi la possibilité de s’offrir un baptême, un voyage en montgolfière pour un tarif individuel d’environ 195 euros et 1 heure de plaisir et d’émerveillement. Les adultes, les enfants à mobilité réduite ne sont pas oubliés avec des nacelles adaptées.

Baptême de Doudou

N’hésitez pas, faites comme l’oiseau, prenez votre envol… en 2018 pour les 32e Montgolfiades, même époque, même lieu…

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Dominique Gaye, originaire du nord de la France et vivant actuellement à Chalon/S parcourt l'Asie du Sud-Est (Laos, Vietnam, Thaïlande, Malaisie, birmanie, cambodge) depuis 1976 avec un attachement particulier pour la Thaïlande et le Cambodge. Ses premières photos furent des diapos. Sa dernière "mission" est en terre khmère de novembre 2015 à février 2016 où il a fait plus de 35 000 photos. Ces clichés sont des scènes de tous les jours, des grains de vie, des grains de riz... Vous trouverez d'autres photos de Bourgogne, de Prague, de Vilnius En route pour le voyage...en tuktuk (dites touktouk) ou comme vous voulez

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