Cambodge – Ratanakiri ( Nord-Est  – C’est en bateau par la rivière Tonlé San, que l’on atteint un des villages Chunchiet, l’une des nombreuses minorités ethniques ( chunchiet ), connues sous la dénomination de Khmers Leu ( les Khmers d’en haut ).

Leur apparence physique, leurs dialectes et leurs coutumes sont très différents de ceux des Khmers des plaines. Par contre les Chunchiet n’ont pas d’habit particulier ( comme dans les nombreuses minorités du nord de la Thaïlande par exemple ), sauf celle des pauvres gens. Les femmes assurent encore en partie l’approvisionnement en eau potable de la famille en creusant un trou au bord de la rivière, la terre, le sable faisant un filtre naturel.

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Au milieu du village, à côté de la maison d’un malade, des restes de pratiques animistes, en l’occurrence un bâton avec des poils d’un buffle. On a ainsi égorgé, en présence de tout le village, l’animal… le malade se porte, parait-il, beaucoup mieux… comme quoi… un peu de sang, des croyances…

Dans une maison du village, maman allaite bébé, papa montre un DVD, sur un petit lecteur alimenté par une batterie, aux autres enfants, mamie prépare le déjeuner, d’autres femmes ou jeunes filles sont parties couper et ramener du bois et de l’eau…les cochons noirs dorment sous la maison…

Ce qui caractérise le plus cette minorité, c’est leur cimetière dans la forêt, cimetière dont l’accès n’est pas toujours facile ou autorisé pour les non-membres de la minorité.

Des statues en bois, hommes et femmes, sont censées représenter le défunt ou sont là pour effrayer les esprits et les empêcher de déranger les morts… et sûrement les vivants. Des objets indiquent s’il s‘agit d’un homme ( une bouteille d’alcool ) ou une femme ( des outils de cuisine bien sûr ). Une jarre ( à alcool de riz ) indique si le mort est jeune ( petite ) ou vieux ( grande ). Les statues protectrices ont des lunettes, des armes et sont très colorées.

À notre arrivée une nouvelle tombe bétonnée et à côté la veuve entretenant le lieu, brûlant on ne sait vraiment quoi, bois, papier et dans quel but… effrayer les mauvais esprits. Le mari est mort il y a 9 mois. Bien sûr grande cérémonie, fête au village avant d’amener la dépouille du mort dans sa dernière résidence forestière. Au bout d’un an, la tombe sera finalisée, décorée et on y ajoutera deux symboliques défenses d’éléphant en bois qui s’ajouteront à la sandale, et à la bouteille d’alcool et aux objets du défunt déjà présents….

Les tombes ne sont pas forcément après la dernière cérémonie, au bout d’un an, entretenues… la forêt, la nature, les esprits feront leur ouvrage.

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Dominique Gaye, originaire du nord de la France et vivant actuellement à Chalon/S parcourt l'Asie du Sud-Est (Laos, Vietnam, Thaïlande, Malaisie, birmanie, cambodge) depuis 1976 avec un attachement particulier pour la Thaïlande et le Cambodge. Ses premières photos furent des diapos. Sa dernière "mission" est en terre khmère de novembre 2015 à février 2016 où il a fait plus de 35 000 photos. Ces clichés sont des scènes de tous les jours, des grains de vie, des grains de riz... Vous trouverez d'autres photos de Bourgogne, de Prague, de Vilnius En route pour le voyage...en tuktuk (dites touktouk) ou comme vous voulez

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